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Les canalisations sont posées au fond d'une tranchée
sur un lit de sable en veillant à la régularité
des pentes prescrites. La canalisation est recouverte d'un
lit de sable, tout autour de son périmètre,
conformément à la norme.
La collecte se fait par des regards à grille ou des
grilles avaloirs, dont la section est compatible avec le
volume instantané de l'eau à évacuer.
La section du regard permet une maintenance facile et peut
comprendre une partie décantation, constituée
d'un volume libre situé au-dessous du fil d'eau des
canalisations
Le réseau des eaux pluviales est destiné à
collecter les eaux de pluie issues des surfaces imperméables
ou peu perméables (principalement les circulations)
et les eaux non absorbées par les surfaces végétalisées.
· Prescriptions
- La pente des canalisations sera supérieure à
5 mm/m (0.5 %) et inférieure à 10 cm/m (10
%)
- On peut retenir les valeurs suivantes pour la pente à
respecter sur les surfaces de ruissellement : 2 % pour les
grandes surfaces imperméables, 1 % pour les petites
surfaces imperméables, 0,5 à 1 % pour les
surfaces perméables)
- Un dispositif de décantation sera aménagé
dans les bouches d'engouffrement (ou avaloirs), d'une hauteur
minimale de 0,20 m.
- Installer un point de collecte (bouche d'engouffrement
à grille de 0.40 x 0.40) au minimum pour 500 m2 en
région 1, 400 m2 en région 2, 350 m2 en région
3. Noter qu'un mauvais fonctionnement de la collecte provient
plus souvent d'une canalisation sous-dimensionnée
que d'une trop faible surface d'engouffrement.
- Les canalisations seront enterrées à 0.50
m sous les espaces verts et les allées piétonnes,
0.70 sous les circulations légères, 0.90 m
sous les circulations lourdes. En aucun cas les canalisations
ne seront positionnées dans l'épaisseur de
terre végétale ou les fosses de plantation.
· Dimensionnement des conduites
Pour éviter les problèmes liés à
l'engorgement, l'accumulation des eaux de pluie aux points
de collecte, il est important de calculer la dimension minimale
des canalisations d'évacuation. On utilise pour ce
calcul une formule dite rationnelle ou formule de Caquot,
qui permet de connaître le débit de pointe
en une collecte finale pour un bassin versant d'une surface
maximale de 2 hectares.
Qp = C x im x A x (1 : 0.36)
Qp : débit de pointe en litre/seconde au point de
calcul
A : surface en hectares du bassin versant
C : coefficient de ruissellement. Il s'agit du rapport entre
le volume d'eau qui ruisselle, et le volume d'eau total
tombé sur cette surface. On peut utiliser les coefficients
moyens suivants :
- 0.9 pour les surfaces imperméables (toitures, circulations
)
- 0.6 pour les pavages à larges joints
- 0.35 pour les allées en stabilisé
- 0.2 pour les aires en sable
- 0.1 pour le gazon
- 0.05 pour les surfaces boisées ou massifs d'arbustes
im : intensité de pluie maximale, exprimée
en mm/h. Elle est fonction à la fois du temps de
concentration (tc), c'est à dire le temps mis par
l'eau tombée sur la partie la plus éloignée
du bassin pour arriver à l'exutoire, et de la période
de retour (T), qui correspond à un classement des
intensités d'averses effectué par la météorologie
nationale (les périodes de retour sont de 1,2,5 ou
10 ans ; le calcul habituel utilise une période décennale).
im est connu par consultation d'un tableau.
Lorsque Qp est connu, la consultation d'un abaque permet
de connaître le diamètre de la canalisation
en fonction de la pente prévue (ou possible).
· Les collecteurs
- Caniveau à simple pente, en béton coulé
sur place ou préfabriqué, maçonné
(pavage ou dallage), généralement associé
à une bordure préfabriquée.
- Caniveau à double pente, au centre de la circulation.
- Caniveau à grille (ou "piège à
eau"), utilisé en travers des pentes ou devant
les constructions.
- Caniveau à fentes (préfabriqué, seule
est visible la fente assurant la collecte)
- Bouches d'engouffrement, ou avaloirs (désignant
plutôt les structures verticales d'engouffrement),
dont les dimensions sont très variables (du simple
"siphon de cour" sur une petite terrasse aux avaloirs
de grande dimension sur circulation urbaine) et les formes
adaptées au lieu de collecte (centre de circulation,
le long d'un trottoir
)
· Les canalisations
- Les petites et moyennes canalisations sont généralement
en PVC rigide (barres de 4 à 6 m selon le diamètre),
à joints collés ou en caoutchouc ; les canalisations
de grand diamètre (0.30 m à 1.50 m et plus)
sont le plus souvent en ciment.
- Les déblais issus des tranchées seront triés,
stockés, puis réutilisés ou évacués.
- Les tranchées dont la profondeur est supérieure
à 1,30 m seront blindées (retenue des parois
verticales) ou exécutées avec parois talutées.
- Le fond des tranchées doit être parfaitement
nivelé : les conduites reposeront sur une couche
de sable de 0.10 m. A l'aplomb de chaque joint, une niche
sera exécutée, afin que les conduites ne reposent
pas sur leurs emboîtements.
- Le maître d'ouvrage est en droit d'exiger la pose
d'un grillage avertisseur (environ 0.25 m au-dessus de la
conduite) : l'entrepreneur inclura systématiquement
ce poste dans son chiffrage.
Les techniques alternatives
La Loi sur l'Eau fait obligation aux aménageurs de
maîtriser les volumes et la qualité des eaux
pluviales. Les aménagements comportant une grande
part d'imperméabilisation des sols, des techniques
sont développées pour limiter, retenir ou
consommer les eaux pluviales :
· bassin de rétention
· chaussée "réservoir"
· végétalisation de toitures, jardins
sur dalles
· gazons carrossables
· fossés et noues enherbées
puits d'infiltration
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